« La silhouette de Spôtlight, qui fait écho au patrimoine industriel d’Issy-les-Moulineaux, est appelée à en devenir le nouveau repère visuel, iconique, et à donner une image forte au quartier. »
Sa situation, en proue d’un îlot urbain, est rare et exceptionnelle. De cette triple orientation, sur 3 façades, il résulte une porosité de vues sur l’environnement du bâtiment et un éclairement naturel remarquable Toutes les opportunités d’éclairage ont été saisies, notamment dans la partie supérieure, biseautée, laissant le soleil pénétrer la rue : cela profite aux passants et aux riverains. La forme urbaine de Spôtlight - celle d’une “grande maison entourée d’ un jardin” est atypique. Un espace vert pérenne, fleuri tout au long des 4 saisons, en ceint le socle.
L'exosquelette du bâtiment, épaisseur structurelle qui crée des ombres et, donc, un équilibre lumineux en intérieur, sert aussi de filtre entre le dehors et le dedans, instaurant une certaine intimité. La prouesse technique de cet exosquelette, libèrant des points porteurs au sein de la structure, donne naissance à de grands plateaux. Ainsi, la liberté laissée à l’usager d’imaginer les espaces, est totale. Leur flexibilité peut s’envisager à l’infini : bureaux et salles de réunions cloisonnés ou open space, avec une circulation autour du noyau central qui abrite toutes les servitudes verticales.
« On aime ce qui est simple, le minimalisme et l’épure. Cela permet à l’occupant de s’approprier agréablement ces espaces. Le free space appliqué à Spôtlight lui donne une grande liberté d’usage. »
L’espace cathédral, vitré et inondé de lumière naturelle sous le faîtage, est le point d’orgue du bâtiment. Il ouvre sur l’horizon et offre des vues exceptionnelles sur Paris. Jardin d’hiver, serre, lieu de réception, bibliothèque : à l’utilisateur de se projeter…
Très bien suivi par l’équipe de maîtrise d’oeuvre et d’ingénierie, Sinteo, Spôtlight va au-delà du respect des normes, avec un niveau d’exigence élevé en matière environnementale. Le chantier a été mené dans un souci de limiter les nuisances urbaines : le niveau bas a été conservé pour éviter l’étape du terrassement. Puis un travail d’optimisation a été mené avec l’emploi de matières brutes, dont du béton bas carbone pour les dalles, et dans un souci de ne pas surajouter de couche. Tout a été pensé dans une quête de frugalité ; et conduit, dans un souci de rationalité et d’optimisation.
Le résultat ? Un immeuble de bureaux à une belle échelle – 4000 m² - qui donne une dimension humaine aux lieux.
Cette forme urbaine, assez atypique dans la Première Couronne, pourrait faire cas d’école. Elle régénère le tissu urbain d’Issy-les-Moulineaux.
Jean-Patrick Degrave et Léo Berastegui
Architectes